22 – Camille Lavigne
Comme Camille Lavigne à Valdoie la mémoire retient deux autres soldats français tombés à Belfort dans leurs chars.
La mort de Camille Lavigne (Témoignage de Pierre Masson, ancien commando de Provence, libérateur de Valdoie.) – 2015
Le neveu découvre au Poste de Secours, son oncle, Camille Lavigne, mort. (Témoignage de Pierre Masson, ancien commando de Provence, libérateur de Valdoie.) – 2015
Ali Zmaili tenait le poste de chargeur dans un char nommé le Bugeaud commandé par le maréchal des logis Jean-Roudière. Il faisait partie du Deuxième escadron de chasseurs d’Afrique. Ce 20 novembre, en descendant l’avenue Jean Jaurès, au niveau de l’actuelle poste du faubourg, un tireur allemand embusqué muni d’un Panthertaus a tiré un obus sur le char. La charge creuse a touché le Bugeaud et a tué instantanément Ali Zmaili. Le char prit feu. L’équipage a tenté vainement de s’en extirper. La population a fleuri le char en leur honneur. Ali Zmaili, souvent considéré comme le 1er mort de la libération de Belfort était un célibataire de 22 ans. Il appartenait au 6° régiment des chasseurs d’Afrique.
|
Le 21 novembre 1944, les tirailleurs du 4ème RTM (Régiment des Tirailleurs Marocains) tentent d’investir le fort de la Miotte tenu par les Allemands. Le lieutenant Martin, chef du char Sherman M4 A2 n°51, le Cornouaille, a reçu pour mission d’appuyer l’infanterie de la 10ème compagnie du 4ème RTM qui doit déloger l’ennemi. Dans le Shermann se trouvent avec lui le conducteur, le co-pilote et deux soldats assurant les tâches de chargeur et d’opérateur radio.
Vers 17 heures 20, ce char du 6ème RCA (Régiment de Chasseurs d’Afrique), alors qu’il s’approche du fossé protégeant le fort est pris sous un feu nourri des mitrailleuses des casemates. Une grenade anti-char perfore l’avant gauche du blindé et explose sous les pédales du pilote. Le lieutenant, voulant diriger la manœuvre de retrait pour mettre le blindé à l’abri s’expose et est atteint mortellement par une balle dans la nuque. Le blindé perd sa chenille gauche et se couche dans le fossé retenu par un arbre. La nuit suivante, les Allemands détruiront le char qui n’a pu être dégagé.
Sous le tir allemand et la nuit tombante, coincé dans la tourelle, le corps du lieutenant ne peut être rapatrié malgré l’effort des militaires et du char n°55 de soutien. C’est seulement le lendemain que le corps du Lieutenant Martin peut être extrait du char. Sa dépouille est inhumée au cimetière des Mobiles.
Le char Sherman exposé à l’entrée du château de Belfort n’est pas le véritable Cornouailles du lieutenant Martin, il s’agit d’un blindé de même type placé à l’origine sur les lieux du drame afin d’en rappeler le souvenir. Restauré en partie par des soldats du 35e RI, à l’occasion du 45e anniversaire de la Libération, il est alors transféré sur le parking des fortifications à l’entrée Est de la citadelle. Mais la tourelle du véritable Cornouailles est conservée dans le fossé extérieur de la citadelle.
Le char Martin